Dionysos Dieu De Quoi – 2023,

Quels sont les attributs de Dionysos ?
Dionysos
Dieu de la religion grecque antique | |
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Attribut(s) | Thyrse, vigne, masques |
Animal | taureau, panthère, chèvre |
Végétal | lierre, figuier |
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Quel est le mythe de Dionysos ?
Mythologie : Dionysos, bien plus qu’un « dieu de la fête » Non content d’être le maître de la vigne, Dionysos était également associé à la fertilité, à la productivité, au théâtre, à l’extase et à l’abandon de soi. Qu’on l’appelle Dionysos (son nom grec) ou bien Bacchus (son nom romain), il s’agit peut-être du plus étrange des dieux du vaste panthéon classique.
- S’il semble que les rituels païens qui lui étaient dédiés (les fameux mystères) aient été pratiqués hors des sphères religieuses et philosophiques gréco-romaines que l’on connaît, des découvertes archéologiques du 20 e siècle ont établi qu’il était bel et bien un dieu à part entière.
- Dionysos sous les traits d’un vieil homme sur une assiette du 6 e siècle av.J.-C.
exposée au British Museum. PHOTOGRAPHIE DE Fils d’un dieu et d’une princesse mortelle, Dionysos instaura un lien crucial entre l’humain et le divin. Force d’une nature cyclique et débridée, il arrachait hommes et femmes à eux-mêmes par le truchement de l’ivresse.
- Dionysos, intermédiaire avenant quoique déchaîné et dangereusement ravissant, représente un des paradoxes indissolubles de la vie.
- Le fait que l’on associe Dionysos au vin illustre bien ce paradoxe.
- Le vin est une boisson délicieuse aux propriétés thérapeutiques, mais il rend ivre.
- Il apporte libération et extase mais, comme toute expérience initiatique, il présente aussi le risque d’une perte de contrôle et de l’identité.
Les mythes tournant autour de Dionysos proviennent de sources différentes. L’une des plus populaires est la Bibliothèque d’Apollodore, recueil de mythes du 1 er ou du 2 e siècle de notre ère s’inspirant de mythes plus anciens encore comme les Hymnes homériques (7 e -6 e siècles av.J.-C.) ainsi que de poèmes et de tragédies grecques.
- Ces textes fournissent un récit étalon de la naissance de Dionysos : comme bon nombre des enfants de Zeus, Dionysos n’était pas le fils de sa femme et reine des dieux, Héra, mais le fruit d’une liaison extraconjugale.
- Dans la Bibliothèque, Zeus tombe amoureux de Sémélé, une princesse mortelle, et les deux conçoivent un enfant.
Lorsqu’elle découvre leur relation, Héra, par jalousie, tente d’anéantir Sémélé et son fils à naître. Sur ce tableau de Luca Ferrari peint au 17 e siècle, Sémélé, enceinte de Dionysos, périt après avoir demandé à Zeus de le voir dans toute sa gloire. PHOTOGRAPHIE DE Image courtesy of Scala, Déguisée en mortelle, Héra va planter la graine du doute dans l’esprit de la jeune femme : son amant ne serait pas un dieu.
- Elle lui indique même une façon d’en avoir le cœur net.
- Sémélé suit donc les indications d’Héra et fait prêter un serment inviolable à Zeus : il devra exaucer n’importe lequel de ses vœux.
- Elle lui demande ensuite d’apparaître devant elle dans toute sa gloire divine.
- À cause du serment qu’il a fait, Zeus ne peut refuser et se dévoile donc dans une vision que les mortels ne peuvent supporter.
Sémélé est réduite en cendres. Zeus parvient malgré tout à sauver leur fils qui est encore dans le ventre de sa mère et le coud dans sa propre jambe. Arrivé à terme, Dionysos sort de la cuisse de Zeus. Cet épisode cru et repoussant n’est pas le premier de la mythologie grecque : Athéna, déesse de la sagesse et de la guerre, a vu le jour dans des circonstances similaires en sortant de la tête de Zeus.
Dionysos en tirera son surnom : diogonos, le deux fois né. Sur cette peinture à l’huile de 1595, le Caravage représente Bacchus (nom romain de Dionysos) comme un adolescent blanc-bec, la tête couronnée de feuilles de vigne, un verre de vin à la main. PHOTOGRAPHIE DE, Après cette (re)naissance extraordinaire, Zeus confie le nourrisson à Hermès, le messager des dieux.
Le bébé est protégé de la colère d’Héra et pris en charge par des nymphes. La fureur jalouse d’Héra ne s’apaise pas pour autant avec la mort de Sémélé. Elle cherche à punir son fils également et décide de le rendre fou. Hébété, le jeune dieu erre sans but sur les terres de l’est de la Grèce et se retrouve en Phrygie, royaume du centre-ouest de l’Anatolie (actuelle Turquie).
- Là, la Déesse mère Cybèle (dont le propre culte avait des caractéristiques communes avec celui de Dionysos) purifie le jeune dieu, reconnaissant peut-être en lui une âme sœur.
- Guéri de sa folie, Dionysos poursuit ses voyages, mais il n’est plus seul.
- Dans de nombreux récits le concernant, il est accompagné d’un cortège (thiase) qui le vénère dans une ivresse débauchée et qui tient des orgies festives (rites) en son honneur.
Les ménades, des nymphes mieux connues sous le nom de bacchantes, forment le cœur de sa thiase. Il n’est pas rare que Pan, dieu hirsute de la fertilité et protecteur des bergers, prenne part à ses aventures accompagné de satyres et de silènes, des créatures sauvages mi-humaines, mi-animales.
Des gros félins (léopards, tigres, lynx) et des serpents complètent la thiase dionysiaque qui gratifie tous les endroits qu’elle traverse de son vin. Dionysos revient en Grèce après son voyage en Inde. Sur cette peinture à l’huile datant de 1625 environ, Pietro da Cortona le représente sous les traits d’un enfant tenant une grappe de raisins.
Autour de lui, des ménades, des satyres et un Silène ivre vénèrent ce dieu qui a gratifié l’humanité de son précieux vin. PHOTOGRAPHIE DE, Florenca L’odyssée de Dionysos le verra partir de Grèce, traverser la Turquie et atteindre l’Asie. Selon certains spécialistes actuels, les Grecs anciens croyaient que si l’on trouvait de la vigne à un endroit et que du vin y était produit, c’est que Dionysos y était passé.
- Celui-ci aurait d’ailleurs conquis l’Inde sur un char tiré par des panthères grâce aux pouvoirs du vin et de la danse plutôt que par les armes et par la guerre.
- Dionysos fait de nombreuses rencontres mais tout le monde ne l’accueille pas à bras ouverts.
- Ceux qui rejettent ses enseignements ne tardent jamais à être brutalement malmenés.
En Thrace (à cheval sur la Bulgarie, la Grèce et la Turquie actuelles), il fait la rencontre du roi Lycurgue qui refuse de reconnaître son rang de dieu et emprisonne ses fidèles. Pour prouver son pouvoir, Dionysos rend le roi fou. Lycurgue tue son propre fils après l’avoir pris pour une vigne.
- Lorsqu’il reprend ses esprits, le roi est horrifié, mais Dionysos n’est pas encore satisfait.
- Il exige que le roi soit mis à mort, sans quoi plus aucun fruit ne poussera jamais dans le royaume.
- En entendant cela, le peuple se saisit de son roi et le donne à manger à des chevaux anthropophages pour apaiser le dieu.
Cette fresque de la maison des Vettii à Pompéi représente la mort brutale du mythique roi Penthée de Thèbes. Dans Les Bacchantes d’Euripide, Penthée se fait démembrer par un groupe de ménades (dont fait partie sa propre mère Agavé) se trouvant dans un état frénétique d’extase dionysiaque.
PHOTOGRAPHIE DE Image courtesy of Scala, Un incident similaire se produit à Thèbes, ville où est née la mère de Dionysos, la princesse Sémélé. L’histoire constitue le fondement du chef-d’œuvre d’Euripide, Les Bacchantes, pièce écrite au 5 e siècle av.J.-C. Le roi Penthée, cousin de Dionysos, s’oppose au culte dionysiaque et provoque la colère du dieu.
Penthée va épier un groupe de Thébaines pratiquant leurs rites bachiques sur le flanc d’une montagne. Les femmes déchaînées (parmi lesquelles se trouve Agavé, la mère de Penthée) le prennent pour un animal sauvage et le dépècent à mains nues dans leur ivresse.
Dionysos a parfois montré des visages moins cruels. Lorsqu’une bande de pirates tyrrhéniens kidnappe le dieu au large de l’actuelle Italie, Dionysos réagit en faisant pousser de la vigne sur tout le bateau. S’apercevant qu’ils sont en présence d’un dieu, les pirates terrifiés se jettent à la mer. Plutôt que de les laisser se noyer, Dionysos les transforme en dauphins.
Le culte de Dionysos ne se rendait pas de manière uniforme dans le monde classique. Celui-ci était parfois public et organisé, tandis que d’autres rituels étaient mystérieux et se pratiquaient en secret. Nombreux étaient les Grecs qui montraient leur vénération pour Dionysos lors de festivals ; à Rome, où on l’appelait Bacchus, on l’honorait lors de bacchanales, des rituels sauvages pratiqués à la nuit tombée dans la forêt ou sur la montagne.
Les ménades entraient dans des états de délire extatique et, poussées par un prêtre personnifiant Dionysos, se mettaient à danser frénétiquement avant de se mettre en chasse. Les ménades comme celle-ci, copie romaine d’une statue grecque, dansaient frénétiquement pour vénérer Dionysos. PHOTOGRAPHIE DE, Dans la culture hellénique, Dionysos était un symbole de cohésion commune et de réconciliation étroitement lié au théâtre.
Chaque mois de mars, la ville d’Athènes organisait un festival dédié : les Grandes Dyonisies (ou Dyonisies citadines). Ces festivités spectaculaires trouvant leur origine au 6 e siècle avant notre ère duraient jusqu’à six jours. Le premier jour, une procession ouvrait le festival et l’on érigeait une statue à l’effigie du dieu dans son théâtre dédié.
Après les représentations de la journée, on sacrifiait un taureau et on organisait un festin. Dans les jours qui suivaient, les dramaturges de la Grèce antique présentaient leurs travaux (tragédies, comédies ou satyres) et s’affrontaient lors de concours. Le mot tragédie viendrait d’ailleurs de tragos (bouc) et d’ oidos (chant), soit le « chant du bouc ».
On récompensait les meilleurs acteurs et on couronnait les dramaturges de lierre en hommage à Dionysos. Sur ce cratère à figures rouges de l’Attique datant de 370 av.J.-C., on voit Dionysos à dos de léopard présider une procession de fidèles ménades et satyres.
PHOTOGRAPHIE DE H. Lewandowski, On vénérait également Dionysos à travers une série de rituels secrets aujourd’hui connus sous le nom de mystères dionysiaques. Ceux-ci proviendraient d’un culte inconnu qui se serait répandu à travers la Méditerranée en même temps que le vin s’y disséminait. Il est toutefois possible qu’on ait d’abord pratiqué ledit culte avec de l’hydromel.
Patron des mystères dionysiaques – ces rites secrets réservés aux initiés semblables à ceux que l’on pratiquait en l’honneur de Déméter, déesse de l’agriculture, d’Isis ou de Mithras –, Dionysos était une déité turbulente qui entrait dans une civilisation et en bouleversait l’ordre établi.
- Son arrivée était synonyme d’avènement de la libération et de la transgression.
- Situé au pied de l’Acropole d’Athènes, le théâtre de Dionysos a été construit entre le 6 e et le 5 e siècle av.J.-C.
- Après des rénovations, il fut agrandi et pouvait accueillir jusqu’à 17 000 spectateurs.
- PHOTOGRAPHIE DE Mel Manser, À première vue, ces mystères et les rites orgiastiques qui entouraient Dionysos semblent aller à l’encontre de la vision harmonieuse et ordonnée de la religion grecque classique.
Pour cette raison, de nombreux intellectuels, de tradition allemande en particulier, n’ont longtemps pas voulu croire à son hellénité. Ils le considéraient comme un dieu étranger, peut-être thracien ou phrygien, et ont écarté la possibilité que les mythes entourant sa mort et sa résurrection puisse être d’origine grecque.
Pour les intellectuels positivistes du 19 e siècle, Dionysos était davantage un dieu importé qu’un dieu grec et les ménades n’étaient que mythe et littérature. Ces idées préconçues ont évolué au cours du 20 e siècle. En 1953, grâce au déchiffrage du Linéaire B, le syllabaire utilisé par la civilisation mycénienne qui précède l’alphabet grec de plusieurs siècles, des chercheurs ont découvert que Dionysos était en fait déjà bien connu en Grèce dès le 13 e siècle avant notre ère.
Des tablettes mycéniennes antiques découvertes dans le palais de Nestor, à Pylos, dans le Péloponnèse, mentionnent son nom et prouvent qu’il ne s’agit pas d’un dieu importé de l’étranger mais d’une divinité profondément grecque. Comme en témoignent des inscriptions grecques datant de diverses périodes, les ménades auraient réellement existé.
Il y aurait donc vraiment eu des groupes de femmes atteignant, sous l’influence de Dionysos incarné en prêtre, un état de délire tel qu’elles étaient prêtes à déchiqueter des animaux vivants et à manger leur chair crue. Sur ce détail d’une peinture à l’huile achevée en 1881 par Giovanni Muzzioli, une ménade danse devant un homme affalé et ivre.
PHOTOGRAPHIE DE Image courtesy of DEA, Dionysos était donc un dieu grec à part entière. Un dieu dont la popularité a traversé plusieurs époques et qui a pris différents aspects ; on le représente à la fois comme un jeune magnifique et efféminé à la chevelure fournie et comme un adulte corpulent et barbu.
D’un point de vue fonctionnel, le Dionysos grec et le Bacchus romain sont le même dieu. Mais il y a toutefois quelques différences importantes. On inclut généralement Dionysos, personnage noble et juvénile de la mythologie et de la littérature classique, dans la liste des douze dieux de l’Olympe. Alors qu’on représente souvent Bacchus sous les traits d’un homme mûr corpulent qui, selon le poète romain Ovide, serait revanchard et se servirait de son bâton à la fois comme d’une baguette magique et d’une arme contre ceux qui oseraient s’opposer à son culte et à ses idéaux de liberté.
La mère gréco-romaine des dieux, qu’on appelle Cybèle depuis le 5 e siècle av.J.-C., a accueilli et guéri Dionysos de la folie. On l’aperçoit sur cette figurine exposée au Metropolitan Museum de New York. PHOTOGRAPHIE DE Image courtesy of Metropolitan Museum, Scale, Lorsque l’on a une vue d’ensemble des systèmes de croyance du monde antique, on remarque facilement l’influence qu’a eu Dionysos sur d’autres traditions.
Certains historiens des religions parlent même d’Osiris-Dionysos pour désigner un groupe de dieux vénérés dans le bassin méditerranéen au cours des siècles qui ont précédé l’émergence du christianisme. Ces dieux avaient un certain nombre de caractéristiques en commun comme le fait d’être des hommes, d’avoir des pères divins et des mères mortelles et vierges, ainsi que le fait de renaître en tant que dieu.
Dionysos entouré d’Apollon, dieu de la musique et du chant, et d’Aphrodite, déesse de l’amour, sur cette fresque de Pompéi désormais exposée au Musée archéologique national de Naples. PHOTOGRAPHIE DE Image courtesy of Dagli Orti, Au 5 e siècle av.J.-C., l’historien grec Hérodote assimilait par exemple le dieu égyptien Osiris à Dionysos.
- À la fin de l’Antiquité, certains gnostiques et philosophes néoplatoniciens avaient même élargi les termes de cette équation syncrétique pour y inclure Éon, Adonis et d’autres dieux des religions à mystères.
- Des spécialistes voient également un lien entre le vin fertile du culte dionysiaque et la centralité du vin dans l’Eucharistie ainsi que des parallèles entre le dieu grec et le Christ lui-même.
L’orphisme, courant religieux du 6 e siècle av.J.-C., tournait autour de la croyance que Dionysos avait été déchiqueté puis qu’il avait ressuscité. Des penseurs du 20 e siècle comme James Frazer envisageaient Dionysos et le Christ dans le contexte d’une tradition est-méditerranéenne de mort et de résurrection des dieux dont le sacrifice et le retour à la vie rachetaient leur peuple.
Qui est Dionysos pour Zeus ?
Dionysos, le dieu sauvage de la Grèce antique Deux fois né. Tel est le sort étrange qui frappa ce demi-dieu, dont la force charnelle, instinctive et exubérante fut célébrée par Nietzsche face au monde ordonné, raisonnable et lumineux d’Apollon. Selon la tradition dominante, Dionysos est le fils de Zeus et de la mortelle Sémélé, une princesse béotienne.
- Alors que celle-ci demande au roi des dieux de se manifester sous son apparence divine, Zeus ne peut se défiler : il lui a promis d’exaucer tous ses désirs.
- Zeus, nous dit Apollodore, « s’approcha du lit de Sémélé sur son char, parmi les tonnerres et les éclairs, et il lança la foudre.
- Sémélé mourut de peur.
» Zeus sort alors des flammes le petit corps de son fils, Dionysos, qu’il insère dans sa propre cuisse, afin de poursuivre la gestation. Deux mois plus tard, Dionysos renaît enfin, émanation du corps de Zeus, comme sa demi-sœur Athéna.
Qui est le dieu de l’alcool ?
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Bacchus | |
Dieu de la mythologie romaine | |
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Bacchus jeune vu par Le Caravage à la fin du XVI e siècle. | |
Caractéristiques | |
Nom latin | Bacchus |
Fonction principale | Dieu du vin |
Fonction secondaire | Dieu de l’ivresse, des débordements et de la nature |
Période d’origine | Rome antique |
Équivalent(s) par syncrétisme | Dionysos, Liber Pater et Fufluns |
Famille | |
Père | Jupiter (Zeus en Grec) |
Mère | Sémélé (Sémélé en grec aussi) |
Symboles | |
Attribut(s) | canthare, et thyrse Grappe de raisin |
Animal | Panthère, âne et bouc |
Végétal | vigne, grappe de raisin |
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Bacchus (du grec ancien : Βάκχος / Bákkhos ) est un dieu romain correspondant à Dionysos dans la mythologie grecque, Les Romains utilisaient Bacchus comme un autre nom de Liber Pater, un dieu latin de la fécondité,
Quel est le surnom de Dionysos ?
Dionysos – Bacchus dans la peinture Divinité composite de l’ancienne Grèce, Dionysos fut assimilé à Bacchus romain. Il était le dieu de la vigne et du vin. Il ne faisait pas partie des douze Olympiens à l’origine mais Hestia lui céda sa place. Ses surnoms (Nysaeos, Bromios, Dithyrambos, Evios, Bakkhos, Zagreus, Sabazios, Lyaeos, etc.) rappelaient quelque trait de sa vie ou de son culte.
On se le représentait suivi d’un joyeux cortège, où figuraient les satyres, les silènes, Pan, Priape, les Ménades, les Thyiades, les Bacchantes, etc. L’histoire de ce culte est assez complexe car le Dionysos classique offre deux aspects: 1° c’est un dieu national, champêtre et populaire, le dieu du vin, et, comme tel, honoré de tout temps en pays grecs; 2° c’est un dieu des extases et des mystères, dieu étranger, originaire de Thrace et d’Asie Mineure, introduit en Grèce au VIe siècle avant notre ère.
Il avait des temples dans tous les pays grecs pour ses fêtes, les Dionysies. Le culte de Dionysos a eu, en Grèce, une influence considérable : il a beaucoup contribué à introduire, dans la religion, le sens du mystère ; dans la poésie lyrique, le sentiment de la nature ; dans les arts plastiques, le mouvement passionné.
- Plusieurs genres littéraires en sont sortis : poésies orphiques, dithyrambe, et tout le théâtre.
- Couronné de pampres, tenant le thyrse, la patère ou le canthare ou encore la grappe de raisin, le ciste mystique, il joue avec une panthère apprivoisée.
- Il monte sur celle-ci, sur un bouc ou sur un âne.
- D’après la légende la plus accréditée, il était fils de Zeus et de Sémélé, fille de Cadmos, foudroyée pour avoir voulu voir son divin amant dans toute sa gloire.
L’enfant, dont l’heure n’était pas venue, fut enfermé quelques mois dans la cuisse de Zeus, d’où il sortit au jour fixé : aussi disait-on qu’il était né deux fois. Dans un autre récit, sur l’ordre d’Héra, les Titans s’emparèrent du fils nouveau-né de Zeus, et le coupèrent en petits morceaux qu’ils firent bouillir dans un chaudron; mais, secouru et reconstitué par sa grand-mère Rhéa, il revint à la vie.
Perséphone, à qui Zeus l’avait confié, l’amena au roi Athamas d’Orchomène et sa femme Ino, à qui elle recommanda de l’élever dans le quartier des femmes, déguisé en fille. Mais on ne pouvait tromper Héra et elle punit les époux royaux en les rendant fous. Hermès le transforma provisoirement en chevreau ou en cerf, et l’offrit aux nymphes du mont Nysa (Dionysos signifie Zeus de Nysa) Macris, Nysa, Erato, Bromie et Bacché qui s’occupèrent de lui.
En récompense, Zeus les plaça par la suite parmi les étoiles sous le nom d’Hyades. Ce fut sur le mont Nysa que Dionysos inventa le vin et c’est à cause de cela surtout qu’il est vénéré. Lorsqu’il devint un homme, Héra le reconnut comme étant le fils de Zeus, et elle le rendit fou.
Il parcourut le monde accompagné de son précepteur Silène et une armée de Satyres et de Ménades déchaînés (ou Bacchantes chez les romains), dont les armes étaient un bâton entouré de lierre, surmonté d’une pomme de pin, appelé thyrse, des épées, des serpents et des rhombes destinés à semer la terreur.
Il s’embarqua pour l’Egypte et y apporta la vigne; à Pharos, le roi Protée le reçut de façon très hospitalière. Parmi les Libyens du delta du Nil, en face de Pharos, vivaient des reines Amazones à qui Dionysos demanda de marcher avec lui contre les Titans.
La défaite infligée aux Titans et la remise sur le trône du roi Ammon sont les premiers de ses nombreux succès militaires. Ensuite, il se tourna vers l’orient, se rendit en Inde et il conquit le pays tout entier auquel il enseigna l’art de la viticulture; il dota ces régions de lois et fonda de grandes villes.
Sur le chemin du retour, il eut à combattre les Amazones dont il rejeta les hordes jusqu’à Ephèse. Certaines d’entre elles s’enfuirent à Samos; Dionysos les poursuivit sur des navires et il en tua un grand nombre.
Après cela, Dionysos revint en Europe en passant par la Phrygie où sa grand-mère Rhéa le purifia des nombreux meurtres qu’il avait commis pendant sa folie et l’initia aux Mystères. Il envahit ensuite la Thrace; mais ses hommes n’avaient pas plus tôt atteint l’embouchure du fleuve Strymon, que Lycurgue, roi des Edoniens, captura l’armée tout entière sauf Dionysos qui plongea dans la mer et se réfugia dans la grotte de Thétis.
Rhéa aida les prisonniers à s’échapper et rendit fou Lycurgue: il tua son propre fils Dryas avec une hache, s’étant imaginé qu’il était en train d’arracher la vigne, et le sol de Thrace devint stérile à cause de ce crime atroce. Lorsque Dionysos annonça que cette stérilité ne cesserait que si Lycurgue était mis à mort, les Edoniens le conduisirent au mont Pangée, et là, des chevaux sauvages l’écartelèrent.
Dionysos ne rencontra plus de résistance en Thrace. Il se rendit à Thèbes, et incita les femmes à se joindre à ses orgies sur le mont Cithéron. Penthée, roi de Thèbes, à qui déplaisaient les menées lubriques de Dionysos, l’arrêta ainsi que toutes ses Ménades mais il perdit la raison et, au lieu d’enchaîner Dionysos, il enchaîna un taureau.
Les Ménades s’échappèrent à nouveau et, dans un état de frénésie, regagnèrent la montagne. Penthée essaya de les arrêter mais, surexcitées par le vin et dans un état de transe religieuse elles lui brisèrent les membres un à un. Sa mère Agavé les conduisait et c’est elle qui lui arracha la tête.
A Orchomène, les trois filles de Minyas, nommées Alcathoé Leucippe et Arsippé, refusèrent de participer aux orgies, bien que Dionysos lui-même, déguisé en jeune fille, les y eût invitées. Alors il se métamorphosa, devenant successivement lion, taureau, panthère et les rendit folles. Leucippe offrit son fils Hippasos en sacrifice; et les trois soeurs, après l’avoir mis en pièces, le dévorèrent puis parcoururent les montagnes dans un état de frénésie jusqu’à ce qu’enfin Hermès les changeât en oiseaux ( certains disent en chauves-souris).
Après que toute la Béotie eut reconnu la divinité de Dionysos, il fit un voyage dans les îles Égéennes, répandant la joie et la terreur partout où il passait. A Icaria, il s’aperçut que son navire était en mauvais état et ne pouvait plus tenir la mer, il en loua un à des marins tyrrhéniens qui se disaient en partance pour Naxos, mais c’étaient des pirates.
Ne sachant pas qu’ils transportaient un dieu, ils mirent le cap sur l’Asie avec l’intention à l’arrivée, de le vendre comme esclave. Dionysos fit pousser sur le pont un cep de vigne qui entoura le mât tandis que du lierre s’enroulait autour du gréement; il changea les rames en serpents et lui-même devint lion, il remplit le navire d’animaux fantômes et fit chanter des flûtes, si bien que les pirates, pris de panique sautèrent par-dessus bord et devinrent des dauphins.
C’est à Naxos que Dionysos rencontra la charmante Ariane que Thésée avait abandonnée et il l’épousa aussitôt. Elle lui donna Oenopion, Thoas, Staphylos, Latromis, Euanthès et Tauropolos. Par la suite, il plaça sa couronne de mariée parmi les étoiles. De Naxos, il se rendit à Argos et punit Persée – celui-ci avait commencé par lui tenir tête en tuant un grand nombre de ses compagnons – et frappa de démence les femmes d’Argos.
- Persée s’empressa de reconnaître qu’il avait eu tort et apaisa Dionysos en bâtissant un temple en son honneur.
- Finalement, ayant établi son culte à travers le monde, Dionysos monta au ciel, et maintenant il est assis à la droite de Zeus ; il fait partie des douze grands dieux.
- Les artistes lui ont prêté plusieurs types : d’abord le type barbu et largement drapé ; c’est le plus ancien, exclusif à l’époque archaïque, rare depuis le IVe siècle.
Sa tête couronne un pilier ou un hermès. Les vases peints le montrent couronné de pampres, tenant le thyrse, la patère ou le canthare ; c’est un homme dans la force de l’âge, d’allure plutôt grave. L’époque classique avancée popularise le type juvénile, imberbe, plus libre en ses mouvements, vêtu plus court, d’une simple peau, voire nu.
Quel est l’élément associé à Dionysos ?
Dans la mythologie grecque, Dionysos est le dieu du vin, de la fête et des vignes. Ses attributs sont la thyrse, la panthère, le lierre, la vigne, la grappe de raisin et le bouc, le guépard et les dauphins.
Quelle est la femme de Dionysos ?
Ariane, princesse immortalisée Initialement, Ariane était l’épouse de Dionysos, son « double féminin ».
Quel est l’équivalent romain de Dionysos ?
Dieux grecs et romains : correspondances, fonctions, pouvoirs, attributs
Dieux grecs | Dieux romains | Attributs |
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Hermès | Mercure | ailes, caducée, pétase |
Dionysos | Bacchus | vigne (feuilles et grappes) |
Héphaïstos | Vulcain | enclume, marteau |
Hestia | Vesta | feu, corne d’abondance |
C’est quoi Dionysos ?
Dionysos Cratère à figure rouge représentant Dionysos, vers 440 avant J.-C. Divinité de l’ancienne Grèce, fils de Zeus et de Sémélé, dieu du Vin et de l’Ivresse, de la Végétation et de la Génération. Cratère à figure rouge représentant Dionysos, vers 440 avant J.-C.
- Sa personnalité paraît être le résultat d’une fusion entre un dieu grec du Vin et des Vignerons et un dieu thrace à mystères.
- Les Anciens avaient déjà formulé des hypothèses à ce sujet : certains récits de la mythologie en faisaient expressément un dieu étranger tard venu, ce qui était très relatif, car son nom est mentionné à Pylos au xv e s.
av.J.-C. À l’époque mycénienne, il avait des rapports avec Poséidon, tous deux étant alors des dieux de l’élément humide. C’est essentiellement de Thrace que sont venus les traits principaux du Dionysos classique. Le dieu thrace hantait les sommets boisés, mais rendait des oracles, patronnait l’agriculture et présidait à un culte dont les manifestations dérivaient de l’ivresse éthylique ; selon la légende, des femmes, les ménades, se livraient, la nuit, dans les montagnes, à des orgies mystiques.
- Adopté en Grèce, Dionysos reçut des Béotiens une histoire mythique.
- Selon eux, il était le fils de Zeus et de Sémélé, foudroyée pour avoir voulu voir son divin amant dans toute sa gloire ; l’enfant, dont l’heure n’était pas venue, fut enfermé quelques mois dans la cuisse de Zeus.
- Il fut élevé par des nymphes, puis, frappé de démence, il parcourut le monde en propageant la culture de la vigne.
Il aurait, sur un char tiré par des panthères, gagné l’Inde en une expédition triomphale. Appelé aussi Bacchus (gr. Bakkhos), il fut identifié à Rome avec le dieu italique Liber Pater, Dieu de la Végétation, il a pour attributs le pin et le lierre (qui s’enroule autour des colonnes symboliques, près des autels).
On voit encore en lui un dieu de la Génération : à cela se rapporte l’assimilation totale ou partielle de Dionysos à un bouc ou, plus souvent encore, à un taureau. Enfin, Dionysos se range au nombre des divinités chtoniennes. La complexité de sa divinité se traduit, entre autres choses, par sa multitude de surnoms ( Nysaios, Bromios, Dithurambos, Evios, Bakkhos, Zagreus, Sabadzios, Lyaios ).
On le représentait suivi d’un joyeux cortège où figuraient les satyres, les silènes, Pan, Priape, les ménades, les thyiades, les bacchantes. Les rites religieux dérivent primitivement de l’ivresse et de l’orgie, qui sont censées permettre au fidèle de s’intégrer à la divinité elle-même.
Dans la légende, ils vont jusqu’à l’omophagie, qui consistait à dépecer et à dévorer des victimes vivantes. Ceci n’est pas sans rapport avec une réalité primitive, réprouvée par la Grèce classique, et qui freina l’adoption du culte par les cités. D’autre part, du cortège délirant de Dionysos et de ses compagnons de débauche sont issus la poésie dramatique des Grecs et le dithyrambe.
Le culte de Dionysos a eu, en Grèce, une influence considérable. Plus tard, à l’époque impériale romaine, ses fêtes, les Dionysies, continuèrent à se pratiquer.
Qui sont Apollon et Dionysos ?
Apollon est le Dieu de la forme, de l’ordre et des arts. Concernant Dionysos, il incarne la divinité de la nature, de l’ivresse et de la musique. Si Dionysos nous fait penser au chaos et à la destruction, Apollon nous conduit à réfléchir la création rationnelle et à l’harmonie de la pensée humaine.
Quelle religion interdit l’alcool ?
Le double visage de l’alcool – Les boissons alcoolisées sont présentes dans de nombreuses religions. Bière, vin, pulque (issu de sève d’agave) en Amérique centrale, chicha (à base de maïs) dans les Andes, ou alcools de riz en Extrême-Orient : ces boissons fermentées regorgent de symboles,
- Le processus de la fermentation, complexe, exige un savoir-faire dont le résultat incertain a parfois été attribué à l’intervention divine.
- Le vin, par exemple, se substitue très tôt au sang de l’animal sacrifié et offert aux dieux, et permet de communier avec les divinités.
- L’Église catholique a donné au vin une dimension sacrée, en évocation du sang de Jésus Christ.
L’alcool peut également devenir le symbole de l’excès et de la confusion. Sa consommation entraîne des effets psychotropes qui peuvent autant jouer un rôle libérateur et convivial que mener à l’égarement et au désordre social. Certaines religions ont distingué tempérance, ivresse et ivrognerie.
Elles réprouvent une consommation désordonnée et ne tolèrent une certaine ivresse que dans un contexte bien défini. Le bouddhisme et l’ islam la condamnent, parce que l’alcool fait perdre la maîtrise de soi. La tradition sunnite considère que « l’alcool est la mère de tous les vices et c’est le vice le plus honteux » ( Sounan Ibn-Majah, Hadith 3371).
Le vin, par contre, y demeure la boisson promise du paradis.
Quel est le dieu de la bière ?
Un dieu des récoltes – Sucellos est une divinité champêtre, un dieu agraire, protecteur des récoltes et des troupeaux, Sucellos est un dieu « dispensateur d’aliments ». Il est le détenteur de la prospérité, symbolisée par cet autre attribut qu’est le petit chaudron, dans sa main droite.
Qui est le dieu de la nourriture ?
Le dieu Hâpy nouant le lotus et le payrus qui sont les plantes symboliques des deux Égyptes Hâpy est une divinité égyptienne, Il est le dieu du pouvoir fécondant du Nil, Il est le plus souvent représenté avec un corps d’homme pourvu de seins féminins proéminents et une coiffe composée de lotus (symbole de la Basse-Égypte) et du papyrus (symbole de la Haute-Égypte).
- Le dieu Hâpy est une divinité essentielle pour les Égyptiens.
- La vie de pays dépendait de la crue annuelle du Nil qui provoquait l’ inondation de la vallée.
- Cette inondation fournissait l’eau nécessaire pour les plantes et déposait une terre noire grasse, le limon qui fertilisait les terres.
- Les Égyptiens étaient étonnés de l’existence et de la périodicité de cette crue alors qu’il ne pleuvait pas.
Ils imaginaient que le dieu Hâpy déversait le contenu de jarres d’eau (une en Haute-Égypte sous la première cataracte du Nil près d’Éléphantine et une seconde en Basse-Égypte près de Memphis ). Le dieu Hâpy est souvent représenté avec une table d’offrandes garnies de nourriture provenant des différentes régions de l’Égypte.
Pourquoi Dionysos est le dieu du théâtre ?
Nom et usages – Le théâtre doit son nom à Dionysos, dieu du vin, Les grandes fêtes des Dionysies s’y tenaient chaque année en son honneur. Il s’agissait initialement de chants rituels, de danses et de sacrifices rituels résultant de représentations théâtrales, C’est là que furent créées les célèbres tragédies classiques d’ Eschyle, Sophocle et Euripide,
Quel est le dieu romain du vin ?
Le dieu du Vin est donc Bacchus dans la mythologie Romaine, et Dionysos dans la mythologie Grecque.
Qui est sortie de la cuisse de Zeus ?
Une fois à terme, Zeus se fait ouvrir la cuisse. Un fils en sort. C’est le petit Dionysos, qui sera « deux fois né », une fois du ventre de sa mère, une fois de la cuisse de son père.
Les réprésentations de Dionysos On distingue deux catégories principales de représentations de Dionysos; les unes nous montrent un homme mûr, les autres un adolescent. Cette dernière figuration remonte au moins à Calamis et à la première moitié du V e siècle. Les plus anciennes représentations du dieu sont des xoana, ou simples morceaux de bois de figuier à peine travaillés. Dans la Béotie, Dionysos Cadmus est figuré dans la Cadmée par un morceau de bois serti d’airain; l’image de Dionysos Stylos est analogue. On élève au dieu des colonnes qui sont entourées de lierre ; on les drape de vêtements et on place en haut le masque barbu du dieu; des rameaux se détachent du fût en plusieurs endroits. A Naxos, on nous signale le masque de Dionysos Bacchus (taillé dans un cep de vigne ) et de Dionysos Meilichios (taillé dans un figuier). On fait un pas de plus en sculptant en effigie divine les montants d’une porte ; le dieu (dont les vases peints nous conservent les traits) est drapé dans un manteau, avec barbe et chevelure et couvert d’une couronne de feuillage.
Le Dionysos Akratophores de Phigalie n’est sculpté que dans la partie supérieure et peint de cinabre. Le Dionysos Aesymnète de Patras est une oeuvre présumée d’ Hephaistos, Athènes possédait plusieurs vieilles idoles du dieu; dans le plus ancien sanctuaire, celle de Dionysos Eleuthereus; celle de Dionysos Orthos, vraisemblablement phallique; celle de Dionysos Morychos dont à la vendange on barbouillait le masque de jus de raisin et de figues fraîches. où l’on montrait aussi dans le temple de Déméter les images et les masques de Dionysos, Déméter et Coré, Le xoanon d’Argos passait pour avoir été rapporté d’Eubée ; on en cite d’autres à Brysées, Olympie, Lerne; ce dernier représentait le dieu assis. Toutes ces idoles qui nous sont indiquées par les écrivains, spécialement par Pausanias, demeurent à peu près inconnues. Nous possédons une ample collection de vases à figures noires ou est représenté Dionysos.
Comme cavalier il porte de préférence la chlamyde; il est rare qu’il soit plus légèrement habillé, même lorsqu’il repose sous un lierre en compagnie d’une femme ou d’un échanson. Ses cheveux et sa barbe sont très longs; derrière l’oreille tombe une longue boucle; Les attributs usités sont la couronne de lierre, la corne à boire, ou le canthare, à l’autre main un pampre.
Le dieu est d’ordinaire debout dans une attitude paisible, la tête légèrement inclinée; on le voit également assis, chevauchant ses bêtes ou un Satyre, montant en char, étendu sur un lit. Les groupes mythiques représentent la Gigantomachie, l’aventure avec les pirates tyrrhéniens; le retour d’ Héphaistos ; Dionysos, et Sémélé ; Dionysos et Ariane, Les vases à figures rouges de style archaïque nous présentent des types plus beaux que les précédents, mais du même genre. L’habillement du dieu est le même que celui qui a été décrit, le dieu combattant est représenté en costume guerrier; la peau de panthère, l’orne fréquemment il ne porte pas encore la peau de faon dont se parent ses Bacchantes, Sa chevelure descend sur sa nuque, généralement sans être tressée; elle est un des traits personnels de la physionomie du dieu. Celui-ci est encore presque complètement drapé. Son principal attribut est le pampre; le thyrse apparaît dans les mains de personnes du thiase, plutôt que dans celles de Dionysos; il est couvert d’un lierre touffu; le canthare remplace la corne à boire; la couronne de lierre prévaut sur celle de feuilles de vigne ; la bandelette ceint le front. Le dieu est presque toujours debout, dans l’attitude de l’action, au milieu de son thiase et de ses bêtes. Les mythes représentés sont la Gigantomachie, le retour d’ Héphaïstos, l’union avec Ariane, Une monnaie d’argent du VI e siècle (Grande-Grèce ) montre le dieu nu, un sarment de vigne d’une main, un canthare de l’autre. Sur les monnaies le Naxos la tête de Dionysos est ceinte de lierre, les cheveux déroulés sur la nuque, la barbe en pointe, la bouche souriante. Sur d’autres, de la fin du VI e siècle, il s’affranchit de ses vêtements, mettant à nu le bras droit. Sur celles du V e siècle il ne porte plus que le manteau. Nous n’avons que des témoignages incertains sur les plus anciennes oeuvres de sculpture, Sur le coffret de Cypselus le dieu est figuré barbu et couché, vêtu à la mode lydienne; sur le trône d’ Amyclées il est avec Sémélé, Nous ne possédons pas de statue archaïque de Dionysos; le colosse de la villa Albani en est peut-être une; de même une statue du palais Doria. Les plus célèbres statues du dieu exécutées dans la première moitié du V e siècle furent celles de Denys d’Argos et de Myron dont nous ne savons rien. Nous arrivons enfin à la grande époque de la sculpture grecque. Ni Phidias ni Polyclète n’ont laissé de représentation de Dionysos; on cite celles de Kolotès, de Praxias et Androsthènes qui sur le fronton Ouest du temple de Delphes sculptèrent le groupe de Dionysos et des Thyiades; la statue chryséléphantine d’ Alcamène (à Athènes ).
Les monnaies du V e siècle de Naxos, Thasos, Thèbes, donnent au dieu une expression grave et noble; celles de Ténédos en font un androgyne ; elles le figurent à double face. Le fameux Parrhasius peignit un Dionysos dont nous ne savons rien. Sur les vases de la belle époque on trouve tantôt le dieu adolescent, tantôt le dieu barbu; on s’éloigne peu du type consacré.
Les vases du IV e siècle le revêtent d’une robe courte brodée richement, serrée par une ceinture ; on y ajoute à l’occasion la chlamyde et la nebris. Ce costume presque oriental semble avoir été emprunté au théâtre. Il n’est pas établi qu’il ait jamais été habillé de la bassara, costume de ses Ménades,
Il y faut joindre le beau buste de bronze trouvé à Herculanum, une terre cuite attique (Dionysos dort sur son âne, appuyé par un Satyre ), d’un réalisme saisissant, une série de vases peints mettant en scène le retour d’ Héphaistos, Cette scène est traitée avec un réalisme et une ironie croissante à mesure qu’on avance et que l’influence de la comédie se fait sentir. se multiplient les images du dieu ivre ( bas-reliefs d’Icarie); les Dionysos barbus se font plus rares; on en voit encore sur les médailles; citons une statue du Vatican, sa réplique au British Museum, le buste de la Farnésine. A l’époque romaine, il n’y a plus de statues du dieu barbu; il ne se retrouve que dans les peintures décoratives d’ Herculanum et de Pompéi ou dans des oeuvres d’un archaïsme réfléchi ( Bacchus ou prêtre de Bacchus de Munich). Les Hermès dionysiaques barbus sont très nombreux, mais souvent d’attribution contestée; on sait que cette forme écourtée de représentation a été appliquée à tous les dieux; c’est surtout par les attributs qu’on les distingue, et dans notre cas par la couronne de lierre, Dionysos, Pan et Bacchante, Bas-relief antique. Musée national de Naples. Le type du Dionysos juvénile a inspiré beaucoup plus les artistes que celui du dieu barbu. Sur les vases peints nous trouvons la naissance de Dionysos et sa seconde naissance quand il sort de la cuisse de Zeus, Sur le trône d’Amyclées, Bathyclès avait placé Hermès tenant l’enfant Dionysos dans ses bras; le même groupe se voyait sur le marché de Sparte, et par suite sur les monnaies laconiennes. Il fut encore souvent traité par les artistes grecs à qui l’éducation de Dionysos fournit un gracieux sujet; Céphisodote, Praxitèle s’y distinguèrent. Dans l’oeuvre de ce dernier, l’enfant est tout petit et Hermès le tient dans ses bras. Un beau groupe formé par un satyre barbu tenant l’enfant se trouve sous diverses formes, la meilleure étant celle du musée du Louvre, Dans la période qui suit, l’enfance de Dionysos fournit le prétexte d’une foule de compositions gracieuses et mignardes. L’enfant plus grand est rarement figuré; mais les sculptures qui le montrent adolescent comptent parmi les plus belles de l’art hellénique. Calamis en avait exécuté une à Tanagra : le dieu, vêtu de la tunique, est chaussé de hautes bottines, tient le thyrse de la main gauche, le canthare de la main droite., mais à tort. Praxitèle exécuta une statue de bronze du jeune dieu; d’après la description de Callistrate le dieu couvert de la nebris est d’une beauté presque féminine; l’artiste s’est inspiré d’ Euripide, Scopas a fait un Dionysos pour la ville de Cnide ; c’est lui qui a donné le type classique de la Ménade et traduit l’enthousiasme dionysiaque. On a trouvé à Smyrne (Izmir) (en 1700), et porté à Leyde une superbe tête de Dionysos en extase, le front ceint d’un bandeau; dans les thermes de Caracalla, on a déterré une autre tête d’une expression sérieuse et méditative, qui répond à un autre caractère du dieu. L’interprétation sentimentale de la première a été de plus en plus en vogue dans la période tardive.
Sauf dans quelques scènes ( Gigantomachie, retour d’ Héphaistos ), cette nouvelle représentation prévaut et s’étend; sur la frise du monument de Lysicrate le dieu est pour la première fois représenté nu; c’est encore une exception et le plus souvent on lui laisse le manteau; sur le monument de Thrasylle (postérieur à celui de Lysicrate de quinze à vingt ans), Dionysos est aussi vêtu que l’ Apollon Citharède. Lysippe modèle un dieu de bronze; lui-même ou ses élèves lui placent des cornes de Taureau sur la tête; eux non plus ne le représentent nullement efféminé; une tête du musée du Vatican a un caractère rêveur et doux, mais bien masculin. Au IV e siècle, Dionysos est souvent habillé d’une courte tunique avec de hautes bottines, une peau de panthère ou de faon, une ceinture, une chlamyde. Une autre série ( frises de l’ autel de Pergame, statue de Hope, bas-relief du Louvre ) porte une tunique plus longue. La peau de panthère est couramment adaptée sur les épaules du Dionysos juvénile comme attribut spécifique. Nous sommes peu renseignés sur les oeuvres des peintres grecs. Dans la période alexandrine, on déshabille décidément le dieu qui est figuré nu; un marbre de Naples, un bronze de Vienne en sont de bons échantillons; les types efféminés se multiplient; la tête du musée du Capitole en est un exemple; elle a été longtemps prise pour une Ariane, Sous l’influence des idées orientales propagées par les poètes tragiques, on arrive à créer une sorte de Dionysos androgyne, celui que raille Aristophane ; mais nous n’en avons guère de bonne représentation. Les divers types du Dionysos juvénile comportent une grande variété dans le costume et dans les attitudes : il est nu; vêtu seulement d’une peau de bête (nebris ou pardal), seulement d’une chlamyde; des deux; seulement d’un manteau; d’une petite tunique attachée à la ceinture, avec des bottines; d’un double vêtement, tunique et manteau, ou chlamyde. On le figure debout, seul, ou appuyé sur un arbre ou un compagnon, en variant les poses des bras et des jambes; assis sur un trône, étendu sur un lit ou sur une bête de somme. Souvent un compagnon le tient par la taille ou embrasse ses hanches. Les principaux mythes dionysiaques représentés par l’art sont les suivants : Dionysos ramène Héphaistos (type barbu) ; le dieu au milieu des pirates tyrrhéniens; Dionysos chez un mortel (type barbu); la lutte contre les géants (barbu, puis juvénile); le dieu attaqué par Lycurgue; le massacre de Penthée ; la chasse des filles de Proetus; le triomphe de Dionysos sur les Indiens; Dionysos et sa mère Sémélé ; Dionysos et Ariane ; Dionysos et Coré ; Dionysos et les Heures, Nous ne parlons pas des nombreuses représentations relatives au culte mystique et dont le symbolisme et même le sujet nous échappent souvent. Le dieu est encore figuré sous la forme d’un taureau, ou avec des cornes, avec une tête de lion, avec des ailes, etc. (A.-M.B.). |
Quelle est l’animal de Dionysos ?
Article Bacchus – Daremberg et Saglio (1877) Les symboles de Dionysos sont extrêmement variés. Parmi ceux que l’on emprunte au règne animal, le premier rang appartient au taureau, qui était son emblème au triple titre d’expression d’une idée de puissance et de force, d’animal générateur et de personnification du principe humide.
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D’autres pierres gravées montrent encore ce Bacchus-taureau portant entre ses cornes les trois Charites ; ceci correspond exactement à la donnée de l’invocation des femmes d’Elis. Le type du taureau cornupète, qui se voit si souvent dans la numismatique grecque, doit y avoir dans la plupart des cas cette signification.
Macrobe dit que dans la Campanie on représentait Bacchus Hébon avec un corps et des cornes de taureau et une face humaine barbue. On a donc cru d’abord reconnaître ce dieu dans le taureau à visage humain qui est représenté sur le revers de tant de monnaies de l’Italie méridionale et de la Sicile. Mais il est aujourd’hui prouvé par des exemples formels que cette figure y est presque toujours celle du fleuve local.
Dans toute la numismatique de ces régions la seule représentation de l’Hélion décrit par Macrobe qui paraisse certaine, est celle que nous empruntons à une monnaie de Catane,
Le Satyre placé au-dessus du taureau à face humaine en détermine, en effet, le caractère dionysiaque. Sur une intaille, le même taureau à face humaine emporte au-dessus des flots une Ménade tenant le thyrse. Une identité si complète de représentations entre Dionysos Hébon et les dieux fleuves doit tenir à une parenté de conception symbolique.
La victime offerte à un dieu est toujours de préférence l’animal qui lui est consacré. Aussi le boeuf ou le taureau est-il très fréquemment sacrifié à Dionysos, sacrifice qui prend un caractère tout particulier dans la cérémonie de l’ omophagia, liée au culte du crétois et plus tard orphique. De là la qualification de Taurophagos donnée au dieu.
Dans les usages particuliers de Ténédos, c’est un veau nouveau-né que l’on immolait à Dionysos, transformation d’un sacrifice d’enfant des âges primitifs comme le taureau à Chios représentant une victime humaine. Mais l’animal le plus fréquemment sacrifié à Bacchus est le bouc ou la chèvre aussi indiqués dans certains lieux comme tenant la place d’antiques immolations humaines.
Sur une pierre gravée nous voyons le sacrifice du bouc par Silène, et sur un bas-relief celui du taureau par Pan. Dionysos est donc Aigobolos, celui qui frappe les chèvres, et Melanaigis quand il se revêt de la peau de cette victime. Une légende postérieure, et qui paraît d’origine attique, prétendait qu’on lui sacrifiait le bouc ou la chèvre comme faisant des dégâts dans les vignes.
En réalité, comme le prouvent beaucoup de monuments, le bouc était un des principaux animaux consacrés à Dionysos. Nous savons que dans son enfance il était changé en chevreau. Aussi était-il Eriphos en Laconie, Eriphios à Métaponte, et l’on entendait quelquefois avec le même sens son surnom d’ Eiraphiotes,
- Dans la symbolique dionysiaque, le faon s’échange avec le chevreau.
- La nebris dont Bacchus est souvent revêtu, que portent ses Satyres et ses Ménades, ainsi que les dévots qui célèbrent ses fêtes, est aussi souvent faite en peau de chèvre ou de bouc, qu’en peau de faon, nebros, aussi l’appelle-t-on également aigis et tragê et les Ménades qui en sont ornées tragêphoroi,
Ces peaux de faons et de chevreaux sont celles des animaux que les Ménades ont déchirés tout pantelants, suivant le rite sauvage des Triétériques béotiennes, mis ensuite en rapport avec la passion de Zagreus déchiré par les Titans, C’est là ce qu’on appelait nebrismos ; mais Eschyle employait le verbe aigizein au lieu de nebrizein,
- La célèbre statue de Scopas représentant une Ménade portant dans ses mains un morceau de l’animal ainsi déchiré, qui paraît avoir été le modèle premier de toutes les ligures analogues que l’on remarque souvent sur les monuments, était appelée Chimairophonos, la tueuse de chèvre.
- Sur un vase peint, c’est Dionysos lui-même qui déchire en deux le faon auprès d’un autel, au milieu de sa fête.
L’idée de ce rite sanglant s’attachait au dieu Melanaigis, et c’est pour cela que cette forme de Dionysos était considérée comme une des plus sombres. En même temps, par les taches dont elle est parsemée, la peau de faon ou nébride prenait une signification symbolique particulière, qui la faisait préférer à la peau de chèvre ; on y voyait l’image du ciel étoilé.
- Sur un vase peint, la biche accompagne Dionysos ; sur d’autres elle est auprès d’un Satyre ou des Satyres la saisissent.M.
- Stephani a établi, par une ingénieuse restitution d’un passage d’Hérodote et par le témoignage de nombreux monuments, vases peints, pierres gravées, peintures murales, sculptures, que le porc était encore une des victimes habituelles du culte dionysiaque et un des animaux du dieu.
Aussi le vase à boire appelé rhyton a-t-il souvent la forme d’une tête de porc ou de sanglier. L’âne était aussi spécialement consacré à Bacchus. Il apparaît plusieurs fois dans le cortège du dieu sur les vases peints, et Dionysos se montre porté par un âne dans des statues, ainsi que sur les monnaies de Mendé de Macédoine et de Nacona de Sicile.
Dans les légendes mythologiques nous avons déjà vu cet animal servir de monture au dieu dans plusieurs circonstances, entre autres dans la Gigantomachie. C’est aussi sur un âne que Dionysos ramène Héphaestos dans l’Olympe après l’avoir enivré, et la plupart des monuments qui en retracent la scène n’oublient pas cette circonstance.
- L’âne est encore la monture habituelle de Silène, comme on le voit sur une foule de bas-reliefs de l’époque romaine ; il est si bien associé à ce dieu que, suivant la remarque de Creuzer, il est dans beaucoup de cas Silène lui-même.
- On racontait que c’était la vue d’un âne broutant la vigne qui avait donné la première idée de la tailler.
Mais c’est avant tout à titre d’animaux phalliques que l’âne et le mulet, que cette symbolique ne distingue pas, sont consacrés à Bacchus et rangés parmi ses emblèmes. Aussi raconte-t-on la dispute de vanité personnelle qu’eurent ensemble l’âne et Priape en présence de Dionysos et à la suite de laquelle le dieu de Lampsaque tua l’animal.
- Une circonstance exceptionnelle dans la représentation de l’âne de Bacchus sur certains vases précise encore cette signification.
- Le cheval appartient aussi quelquefois à la série des symboles de Dionysos, peut-être au même titre qu’il est l’animal de Poseidon, comme lié au principe humide et à l’idée des sources.
L’exemple le plus caractéristique sous ce rapport est fourni par les monnaies de Maronée de Thrace qui portent d’un côté un cheval ou la partie antérieure de cet animal, de l’autre un cep de vigne.
C’est par des chevaux que dans la même région le dieu fait déchirer Lycurgue, suivant une des versions du mythe, En Lydie il a pour nourrice Hippa, Il semblerait donc probable que ce symbole serait venu du dieu thrace ou lydien. Pourtant les suivants les plus habituels du Dionysos hellénique, Silènes, Satyres et Centaures participent aussi dans une large mesure de la nature chevaline.
Hippus et Hippaios sont des noms de Satyres sur les vases. Nonnus fait du chien un compagnon de Dionysos. On le voit aussi près du dieu sur un vase, et sur les as d’Hadria du Picenum, un chien couché est au revers de la tête de Bacchus Pogonitès. Nous avons indiqué plus haut, le rôle que joue cet animal dans la légende d’Erigone et dans celle d’Orestheus.
C’était quelquefois des chiens, au lieu de faons et de chevreaux, que l’on mettait en pièces dans les orgies bachiques. Les rhytons se terminent souvent en tête de chien. Le lièvre est mis en rapport avec Dionysos dans une variante de l’histoire de Penthée.
- Sur plusieurs vases peints, il est présenté par une Ménade au dieu ou tenu à la main par Tragoidia,
- Le dauphin fait également partie des emblèmes de Dionysos, mais plus rarement.
- Il y fait allusion de la façon la plus claire à la métamorphose des Tyrrhéniens, et on peut l’y prendre aussi pour un symbole de l’élément humide.
Quant à l’explication qu’en donnait Varron, elle est absolument ridicule. Enfin l’abeille appartient naturellement à Dionysos Brisaios, comme dieu du miel. Aussi est-ce une représentation particulière de cette forme de Bacchus que nous reconnaissons sur les pierres gravées où l’on voit une tête de face, couronnée de pampres, avec les quatre ailes d’une abeille disposées de manière à figurer la barbe.
- Ce sont là les symboles empruntés au règne animal et propres au Dionysos hellénique.
- D’autres y ont été joints postérieurement, qui appartenaient d’abord aux dieux orientaux assimilés à lui.
- Tel est le lion, dont l’application à Dionysos se montre pour la première fois à Samos, sous l’influence des cultes de l’Asie Mineure.
Le Dionysos Kechênos qu’on y adorait, était en forme de lion, et l’on racontait une légende pour expliquer ce type de représentation ; la tête de lion qui fait le type de la plupart des monnaies de Samos, est celle de ce Bacchus. On considère généralement ce symbole comme un emprunt au culte phrygien de Cybèle ; en réalité il avait été pris au Bassareus lydien, auquel il appartenait autant qu’à la Mère des dieux.
Aussi le lion est-il le type principal des monnaies des rois de Lydie et joue-t-il un rôle considérable dans les traditions de ce pays. Il se naturalisa complètement dans le cycle de Dionysos. Un vase nous montre le lion près du dieu. La forme de cet animal est une de celles que Dionysos se plaît à revêtir ; il la prend pour combattre les Géants et pour effrayer les filles de Minyas.
Une pierre gravée le représente comme un lion à face humaine. Le char qui porte Dionysos et Ariadne est quelquefois traîné par des lions. C’est aussi de l’Asie Mineure que sont venues dans le cortège du dieu les panthères, les tigres, les lynx, et en général toutes les espèces félines à peau tachetée ou vergetée, qui n’apparaissent qu’assez tard sur les monuments.
Quelquefois le dieu chevauche sur ce fauve, plus souvent des panthères traînent son char comme sur des monnaies de Catane et sur beaucoup de sarcophages de l’époque romaine. Surtout la panthère accompagne très habituellement le Bacchus aux traits juvéniles ; quelquefois il lui présente une grappe de raisin ou bien en exprime le jus dans un vase pour le lui donner à boire, car cet animal est représenté comme aimant le vin ; on dit que Dionysos se plaît à l’en abreuver et que les panthères qui le suivent sont des Ménades métamorphosées.
- Aussi sur une foule de monuments se mêlent-elles amicalement aux jeux des Bacchantes, auxquelles elles servent de monture, qui même quelquefois les allaitent.
- Sur quelques monuments, la fantaisie de l’artiste, reliant cet animal au principe humide, compose la figure d’une panthère marine, portant sur son dos une Ménade qui lui verse du vin dans une Phiale,
Sur quelques autres, la Ménade tient la panthère comme un des animaux qu’elle déchire dans la fureur de son ivresse. Aussi voit-on plusieurs fois la peau de la panthère immolée, jetée sur les épaules de Dionysos ou portée en guise de nébride par ses Ménades.
On ne connaît pas jusqu’à présent d’exemple grec qui montre auprès de Bacchus le renard du Bassareus lydien représenté sur les anciennes monnaies des rois de cette contrée. L’ours que dans l’hymne homérique le dieu fait apparaître avec le lion pour effrayer les Tyrrhéniens, ne se montre non plus avec lui sur aucun monument.
Le serpent appartient surtout au culte du Dionysos mystique, comme le prouve sa relation habituelle avec la ciste, qui lui sert de demeure et d’où il s’échappe. Pourtant il joue aussi un rôle dans les orgies du Bacchus thébain, ainsi que dans la légende de la fondation de l’oracle d’Amphiclée en Phocide, et, chez Euripide, une des formes que le dieu se plaît à revêtir est celle d’un serpent à plusieurs têtes.
C’est au règne végétal que Dionysos emprunte ses symboles les plus constamment répétés. Le premier et le plus essentiel de tous est naturellement la vigne, dont les pampres forment la couronne la plus habituelle du dieu, et celle de tous les personnages de son thiase ; comme le remarque Philostrate, les artistes se sont plu à la représenter alternativement ou en même temps à tous les états de son développement, en feuilles, en fleurs et en fruits. Le grand sarment de vigne grimpante chargé de raisins, que Dionysos tient si souvent à la main sur les vases peints et qui se développe largement dans le fond de la composition, ou que portent des personnages de sa suite, s’appelait klêmatis ; il figurait dans la pompe rustique des Dionysies des champs. On lui donnait aussi le nom d’ oschos, d’où l’appellation de la fête attique des Oschophoriae, où vingt jeunes gens des oschophoroi portaient des branches de ce genre. La vigne n’est pas, d’ailleurs, seulement un attribut de Dionysos, elle est le dieu lui-même, dont le sang coule sous le pressoir et forme le vin. Une curieuse tête de Bacchus, découverte à Ostie, représente le dieu avec une barbe formée de pampres. |
Après la vigne, la plante favorite de Dionysos est le lierre. Le lierre rappelle la vigne ; c’est une plante grimpante comme elle, et ses lianes se mêlent parfois aux sarments. On prétendit ensuite, en raisonnant au point de vue des doctrines des physiciens sur la vieille symbolique, que l’attribution du lierre à Dionysos venait de ce que cette plante était d’une nature froide, qui combattait l’ivresse.
- Quoi qu’il en soit, le lierre était un des symboles primitifs de Dionysos et ce dieu lui-même, adoré à Acharnie sous le nom de Kissos, le lierre ; ailleurs Cissos est un compagnon de Dionysos.
- Aussi le lierre formait-il sa couronne aussi souvent que la vigne, d’où les épithètes de Kissokomês, Kissochaitês, la première employée déjà dans les hymnes homériques.
Chez les poètes latins, Bacchus est appelé Corymbifer aussi bien que Racemifer, par allusion aux fruits du lierre. Il n’y avait pas de fête de Bacchus sans qu’on s’y couronnât de lierre ; c’est ce qu’on appelait kittôsis, La fête dionysiaque de Phlionte était nommée kissotomoi,
Le convolvulus, smilax, est appelé par Dioscoride kissampelos ; à cause de la ressemblance qu’exprime ce nom, il était attribué à Bacchus, comme la vigne et le lierre. Parmi les arbres et les arbustes des bois, on trouve quelquefois attribués à Dionysos, mais rarement, le chêne et le lentisque, schinos, sous lequel Penthée s’était caché ; le myrte avait aussi sa place dans quelques cérémonies du culte dionysiaque.
Le pin, elatê, est encore donné au même dieu ; il appartient plus souvent à Poseidon, et la communauté de cet attribut entre les deux dieux de l’humide est digne d’attention. On portait des branches de pin dans les Trieterica béotiennes. Mais c’est surtout la pomme de pin, strobilos, kônos, qui tient une place importante parmi les attributs de Dionysos, et qui souvent termine son thyrse.
Gerhard la croit empruntée au culte phrygien ; Emile Braun y voit un symbole de fécondité et de reproduction, un fruit de l’hiver ; peut-être son attribution à Bacchus est-elle venue simplement, comme l’ont pensé Chateaubriand et Welcker de l’usage conservé par les Grecs modernes, de faire infuser des pommes de pin dans les cuvées pour conserver le vin par le moyen de la résine.
Dans les interprétations d’un mysticisme alambiqué, chères aux Orphiques, la pomme de pin fut envisagée comme une image du coeur de Zagreus, déchiré par les Titans. Il a été parlé à la section précédente de l’attribution du laurier à Dionysos comme à Apollon.
- Le laurier est souvent associé au lierre.
- Sur un vase peint, un des Centaures du thiase dionysiaque porte une grande branche d’un laurier sacré, d’où pendent des bandelettes, un petit tableau votif et un oiseau présenté en offrande.
- Un bel autel dionysiaque, encore inédit, du musée de Lyon, réunit le lierre, le pin, le chêne, le laurier et la grenade dans les mêmes festons de feuillages, que soutiennent des têtes de boeuf ; il est en outre décoré de trois têtes de bouc, de faon et de sanglier.
Tous les arbres des vergers et leurs fruits appartiennent, comme nous l’avons dit, à Dionysos, mais la pomme, la noix, l’orange et la grenade sont plus particulièrement rangées parmi ses symboles. C’est surtout le figuier qui occupe un rang important dans la symbolique dionysiaque, comme dans celle du culte de Déméter.
Nous avons vu qu’il y avait à Sparte un Dionysos Sykitès, En Attique, les figues étaient au nombre des offrandes indispensable des Dionysies rustiques. La majorité des plus anciens xoana de Dionysus que vit Pausanias étaient faits de bois de figuier et de vigne. C’est en bois de figuier que l’on fabriquait le phallus porté processionnellement dans les Dionysies, et l’on rattachait l’emploi rituel de ce bois à une circonstance de la légende de Prosymnus.
On y attribuait, d’ailleurs, une vertu de purification toute spéciale, c’était sur un bûcher en bois de figuier que l’on brûlait les monstres et les livres impies. Parmi les objets renfermés dans la ciste mystique il y avait des verges de figuier kradai,
La figue passait pour le premier fruit cultivé qu’eussent mangé les hommes. Les fleurs sont aussi du domaine de Dionysos, et en particulier la rose lui appartient autant qu’à Aphrodite. Dans un des plus beaux fragments de ses dithyrambes, Pindare invite à se couronner de roses en son honneur, et sur une mosaïque du Vatican il respire le parfum de cette fleur.
Mais il semble que c’était surtout dans le culte du thrace que la rose était un symbole capital. Une des principales fêtes des thiases dionysiaques de la région voisine du Pangée, sous la domination romaine, s’appelait Rosalia, Dans la même contrée la légende plaçait les fameux jardins de roses de Midas, personnage en rapport étroit avec ceux du cycle de Bacchus, et la rose y est le type constant des monnaies de la ville de Tragilus.
- Le nom significatif d’Althaea, l’amante de Dionysos en Etolie, met les fleurs malvacées en relation avec ce dieu.
- Enfin on lui attribue aussi l’asphodèle, la fleur des morts, qui semble plutôt se rattacher au caractère funèbre et infernal qu’il prit comme dieu des mystères,
- Plus ancienne, plus générale et plus constante est l’attribution à Dionysos de la férule, narthêx, entre les plantes des champs non ligneuses, au port d’herbes et de roseaux.
C’est un attribut qui remonte à l’origine du culte du dieu. Il semble qu’il faille le rapporter aux primitives époques aryennes et aux liens qui rattachaient alors le dieu Soma aux rites du sacrifice, car c’est aussi dans une férule que Prométhée dérobe au ciel le feu, et dans ce dernier mythe la férule représente le morceau de bois dont le frottement sert au pontife arya à obtenir la flamme.
Pourtant ceux qui se sont occupés de la botanique des anciens croient pouvoir établir une différence entre la férule de Prométhée et celle de Dionysos. Quoi qu’il en soit, la férule est portée dans les mains de Dionysos, d’où son surnom de Narthêkophoros ; elle est aussi brandie par ses Ménades et ses Satyres et on y voit un symbole d’ivresse divine et d’inspiration, d’où le proverbe polloi narthêkophoroi, bakchoi te pauroi,
La tige de cette férule est l’origine du thyrse, dont nous parlerons dans un instant, et en reste toujours le principal élément. Mais quelquefois la férule avec ses rameaux terminés en ombelles, caractérisée d’une manière très exacte, se voit sur les monuments de l’art, tenue au lieu du thyrse par Dionysos ou par des personnages de sa suite.
Sur un vase qui est maintenant au Musée Britannique, un jeune Pan et une Ménade dansent entre deux hautes plantes de férule. Parmi les gemmes, l’améthyste, à cause de sa couleur violette et vineuse, passait pour préserver de l’ivresse, Il semble qu’elle fût consacrée à Bacchus, à voir la prédilection avec laquelle les graveurs antiques l’ont choisie pour y représenter l’image du dieu et en général les sujets dionysiaques.
Article de F. Lenormant : Article Bacchus – Daremberg et Saglio (1877)
Quels sont les attributs d’Artémis ?
Artémis / Diane est dotée d’attributs propres à la chasse : un arc, un carquois et des flèches en argent ainsi que la torche et le croissant de la Lune.
Quels sont les attributs d’Aphrodite ?
Elle a pour attributs le miroir, la ceinture, le coquillage et la pomme ; l’animal qui la représente est la colombe car elle représente l’amour (elle est plus souvent représentée avec une colombe) ; et comme attribut végétal, la rose, le myrte, la pomme, le pavot et l’œillet.

“Dionysos: İçkinin Tanrısı – 2023, CLT Kitap”
Dionysos mitolojide, aşkın, şarabın ve eğlencenin tanrısı olarak bilinir. Klasik Antik Yunan mitolojisinin en renkli karakterlerinden birisidir. Dionysos’un şarap ve içki kültüründeki önemi, 2023 yılında yayınlanacak olan CLT Kitap tarafından ele alınacak.
Dionysos, Zeus ve Thebe prensesi Semele’nin oğludur. Zeus, Semele’ye gelirken tanrısal varlığını gizleyemez ve bu yüzden Semele yanarak ölür. Ancak Dionysos, annesinin hamile olduğu sırada babasından alınan bir parça olan karnında gelişerek doğar. Zeus, Dionysos’u Zeus’un kızkardeşi İno’ya gönderir. İno da çocuğu Korinthos Körfezi’ne bırakır ve burada Persefone tarafından büyütülür.
Dionysos, büyüdüğünde mistik bir kişiliğe bürünür ve doğanın döngüsüyle yakından ilişkilendirilir. Şarap üretimi ve içme ritüelleri de Dionysos’la bağlantılıdır. Şarap tanrısı olarak, bu içeceğin keyif verici ve ruhani etkilerini sembolize eder. Dionysian festivalleri sırasında, insanlar şarap içerek Dionysos’a övgüler sunarlar. Bu festivallerde dans, müzik ve sefalet vardır. Dionysos, insanları kontrol altına alabilen ve onları hoşnut edebilen büyülü bir güce sahiptir.
Dionysos genellikle taç giymiş ve üzerinde asma yapraklarından oluşan bir giysi olan thyrus adı verilen bir çubukla temsil edilir. Ayrıca üzüm ve asma salkımlarını da yanında taşır. Birçok sanat eserinde, Dionysos ve takipçileri olan Bacchantes (Dionysos’un kendini kaybetmiş takipçileri) heybetli bir şekilde resmedilir. Bu resimlerde, Dionysos genç ve güzel bir adam olarak betimlenirken, Bacchantes ise çılgın bir coşku içindedir.
CLT Kitap, 2023 yılında Dionysos ve onun mitolojik dünyasını inceleyen bir kitap yayınlamaktadır. Bu kitap, okurlara Dionysos’un mitolojik kökenlerini, tanrı olarakki önemini ve etkisini, şarap ve içkinin kültürel bağlamını kapsamlı bir şekilde aktarmayı hedeflemektedir. Kitap, Dionysos’un kültünün yer alışının insanlığın sosyal, kültürel ve dini yaşamı üzerindeki etkilerini de ele alarak, mitoloji tutkunları ve antik dönem tarihçileri için büyük bir kaynak niteliği taşımaktadır.
Sonuç olarak, Dionysos’un 2023 yılında yayınlanacak olan CLT Kitap tarafından ele alınacak olması, Antik Yunan mitolojisi ve içki kültürüne ilgi duyan kişiler için önemli bir kaynak sunmaktadır. Dionysos, içkinin tanrısı olarak, mitoloji ve kültür tarihindeki yerini korumaktadır ve CLT Kitap, bu özel karakteri daha da yakından keşfetmek isteyen okurlara bu fırsatı sunmaktadır.
– Dionysos’un Kültünün İnsanlık Üzerindeki Etkisi ve Yeri
Dionysos, Antik Yunan mitolojisinde alkol, çılgınlık, şarap ve eğlence tanrısı olarak bilinir. Dionysos Kültü, Yunan toplumunda büyük bir etkiye sahipti ve halkın günlük yaşamının bir parçasıydı.
Dionysos, doğurganlık, bereket, eğlence ve başkaldırı gibi temalarla ilişkilendirilirdi. Dionysos Kültü, özellikle kırsal kesimlerde düzenlenen şenliklerle kutlanırdı. Bu şenliklerde, insanlar maskeler takar, dans eder, şarkı söyler ve bol miktarda şarap içerlerdi. Dionysos şenlikleri, tabuları yıkan bir ortam yaratır ve insanları sıra dışı davranışlara teşvik ederdi.
Dionysos Kültü, insanların sıradan yaşamlarından kaçış sağlamalarına yardımcı olurdu. Normalde kontrollü ve disiplinli bir yaşam süren Yunan halkı, Dionysos şenliklerinde serbest bırakılırdı. Bu şenliklerde alkollü içkilerin fazlasıyla tüketilmesi, insanların coşkulu, içten ve özgür davranmalarına neden olurdu.
Dionysos Kültü, toplumda köklü değişimlere de yol açardı. Şenliklerde, sınıf ayrımları ortadan kalkar ve insanlar birbirleriyle eşitlenirdi. Ayrıca, kadınlar da Dionysos şenliklerinde daha özgürdü. Kadınlar genellikle dışlanmış, sınırlanmış bir roldeyken, Dionysos şenliklerinde lider konumda yer alabilirdi.
Dionysos Kültü aynı zamanda sanat ve tiyatro üzerinde de büyük bir etkiye sahipti. Dionysos şenliklerinde, tiyatro oyunları sahnelenir ve büyük bir izleyici kitlesi toplanırdı. Bu oyunlar, mitolojik hikayeleri ve toplumun gerçeklerini anlatırken, insanların duygusal ve zihinsel olarak etkilemeyi hedeflerdi.
Dionysos Kültü, Yunan toplumunda eğlence ve başkaldırı arayışını teşvik ettiği için toplumda tartışmalı bir konu oldu. Bazıları, Dionysos Kültü’nün toplumsal düzeni bozduğunu ve ahlaki değerler üzerinde olumsuz bir etkisi olduğunu düşünürken, diğerleri ise Dionysos şenliklerinin insanların stresini azalttığını ve toplumsal rahatlama sağladığını savundu.
Sonuç olarak, Dionysos Kültü Antik Yunan toplumunda insanların günlük yaşamlarından kaçış sağladığı, sosyal normları sorguladığı ve toplumsal düzeni geçici olarak bozduğu bir fenomen oldu. Dionysos’un eğlence, çılgınlık ve başkaldırı ile ilişkilendirilmesi, Antik Yunan halkının yaşamına büyük bir renk katmış ve kültürlerini etkilemiştir.
Bu başlık oldukça ilgi çekici ve gizem dolu. Dionysos’un Tanrılarından biri olduğunu biliyoruz, dolayısıyla “Dionysos Dieu De Quoi” ifadesi Fransızca’da “Dionysos: Ne Tanrısı?” anlamına geliyor. 2023 ve CLT Livre ifadeleri ise muhtemelen bir etkinlik veya kitapla ilgili olduğunu düşündürüyor. Bu başlık, farklı bir dini veya mitolojik figüre odaklanan ilginç bir içeriği işaret ediyor olabilir.
Dionysos’un Tanrısı Olduğu CLT Livre ile 2023’e Merhaba!
Dionysos: Ruhunuza hareket katmak için mükemmel bir yolculuk![PUNCT]
Mistik ve büyüleyici bir yolculuğa hazır olun, Dionysos’un 2023’te neler sunacağını görmek için sabırsızlanıyorum! #CLTLivre
Bu başlık, Dionysos’un yeni bir kitap olan “2023, CLT Livre” ile ilgili bir konuya dönüştüğünü düşündürüyor.
Bu başlık ne anlama geliyor?